Sciatique et cruralgie : soulager vos douleurs de jambe
Soulagez durablement votre douleur de jambe (sciatique ou cruralgie). Prise en charge active , personnalisée et fondée sur les preuves — au cabinet de Bordeaux Caudéran .
Qu’est‑ce qu’une sciatique ? Qu’est‑ce qu’une cruralgie ?
La sciatique correspond à une irritation/compression des racines L4–S3 formant le nerf sciatique . La douleur suit typiquement l’arrière ou le côté de la jambe, parfois jusqu’au pied, avec fourmillements, sensations de décharges électriques ou faiblesses . La cruralgie (irritation du nerf fémoral , racines L2–L4 ) se manifeste en avant de la cuisse, parfois vers le genou/pli de l’aine. Les mécanismes sont souvent proches (conflit disco‑radiculaire ), mais la topographie diffère : sciatique = postéro‑latéral , cruralgie = antérieur . On parle aussi de lombalgie irradiée quand la douleur du bas du dos descend dans la jambe .
Sciatique ou autre chose ?
- Douleur jambe < douleur dos : plus évocateur d’une lombalgie référée .
- Brûlure/électricité + trajet net : plus évocateur radiculaire (nerveux).
- Engourdissements/faiblesses : possible atteinte neurologique.
- Claudication à la marche, soulagée assis/penché : penser canal lombaire étroit .
⚠️ Un examen clinique rigoureux permet le plus souvent de poser un diagnostic clinique sans imagerie d’emblée.
Symptômes et diagnostic
- Douleur irradiant jambe (sciatique : arrière/latéral ; cruralgie : avant) — lombalgie irradiée fréquente.
- Paresthésies (fourmis), zones d’hypoesthésie, parfois déficit moteur (extension du gros orteil, quadriceps…).
- Tests cliniques : élévation jambe tendue (SLR/Lasègue) pour sciatique ; Lasègue inversé/étirement du nerf fémoral pour cruralgie ; tests neurodynamiques .
- Profil 24 h, facteurs aggravants/soulageants, sommeil, contexte psychosocial.
Drapeaux rouges (urgences)
- Syndrome de la queue de cheval : troubles sphinctériens, anesthésie en selle, déficit moteur majeur.
- Déficit neurologique progressif , fièvre, antécédent de cancer, traumatisme violent, immunodépression…
Ces situations nécessitent un avis médical rapide .
Faut‑il une imagerie ?
Pas systématiquement. Les recommandations NICE NG59 déconseillent l’imagerie en première intention en l’absence de drapeaux rouges : l’imagerie change rarement la prise en charge et peut inquiéter inutilement [ 1] [ 2] .
Causes fréquentes
- Conflit disco‑radiculaire (hernie/protrusion) : cause la plus courante.
- Sténose foraminale (arthrose, ligament, facettes).
- Canal lombaire étroit (douleurs à la marche – voir page dédiée).
- Plus rarement : kyste synovial, spondylolisthésis, causes extra‑rachidiennes.
🔎 Hernie discale : la majorité évolue favorablement sous traitement conservateur, avec un phénomène fréquent de résorption spontanée (≈ 2/3 des cas en méta‑analyse) [ 4] [ 5] .
Sciatique vs cruralgie : différences clés
Signes clés (lecture rapide)
- Douleur postéro‑latérale (sciatique) vs antérieure (cruralgie).
- Test SLR/Lasègue positif vs Reverse Lasègue (étirement nerf fémoral).
- Réflexe Achilléen S1 diminué vs Rotulien L3‑L4 .
Aspect | Sciatique (radiculopathie L5–S1 ± L4) | Cruralgie (radiculopathie L2–L4, nerf fémoral) |
---|---|---|
Trajet de la douleur | Fesse → face postéro‑latérale cuisse/jambe → pied/orteils | Aine/pli inguinal → face antérieure cuisse → parfois genou/face médiale jambe |
Troubles sensitifs | L5 : bord dorsal du pied/gros orteil ; S1 : bord latéral du pied/plante | L2–L4 : avant cuisse, face médiale jambe |
Déficits moteurs (myotomes) | L5 : dorsiflexion cheville/hallux ; S1 : flexion plantaire | L3–L4 : quadriceps (extension genou), psoas/iliacus (flexion hanche) |
Réflexes | Achilléen (S1) ↓ ; pas de réflexe pour L5 | Rotulien (L3–L4) ↓ |
Tests utiles | SLR/Lasègue (haute sensibilité, faible spécificité) | Reverse Lasègue/étirement du nerf fémoral (L2–L4) |
Repères issus de tableaux de dermatomes/myotomes (MSD Manual) et de revues sur les tests neurodynamiques.
Typologie de la douleur (nociceptive / neuropathique / nociplastique)
Nociceptive (tissulaire) : douleur liée aux structures musculo‑squelettiques (disque, facettes, ligaments). Trajet moins net, modulée par la charge et la posture.
Neuropathique (radiculaire) : irritation/compression d’une racine nerveuse (sciatique/cruralgie). Douleur électrique/brûlure , trajet net dans la jambe, possible déficit sensitivo‑moteur .
Nociplastique (modulation centrale) : douleur disproportionnée, diffuse, fluctuante, sensibilisation accrue ; souvent liée à des facteurs psychosociaux (sommeil, stress, peurs).
Dépistage de la douleur neuropathique : DN4
Outil clinico‑anamnestique en 10 items (score /10 ). DN4 ≥ 4 → probabilité élevée de douleur neuropathique (sensibilité \~ 82,9 % , spécificité \~ 89,9 % ). Items fréquents : brûlure , décharges électriques , froid douloureux , hypoesthésie au tact/piqûre, fourmillements/picotements/engourdissements/démangeaisons . Références : HAS (2022) , Bouhassira et al., 2005 .
Prise en charge chez votre chiropracteur
Approche moderne , active et personnalisée , intégrant :
- Éducation : comprendre la douleur, réduire les peurs, clarifier le rôle de l’imagerie et des gestes du quotidien (cadre biopsychosocial ).
- Thérapies manuelles (mobilisations/manipulations) au sein d’un programme d’exercices — conformément à NICE [ 1] .
- Exercices directionnels (selon la réponse au test) : on recherche une préférence directionnelle et la centralisation (douleur qui remonte vers le dos). Si présentes, on exploite cette direction ; sinon on bascule vers une approche globale.
- Exposition graduée : reprise progressive des tâches posant problème, dosages surveillés ( douleur ≤ 3/10 pendant, retour à la base ≤ 24–48 h ).
- Activité conseillée plutôt que repos : éviter l’alitement prolongé ; rester actif est au minimum aussi efficace que le repos, et souvent préférable [ 3] .
- Facteurs psychosociaux : kinésiophobie, stress, sommeil, charge de travail ; éducation aux neurosciences de la douleur utile à court terme [ 7] [ 8] .
MDT / Préférence directionnelle : définition et preuves
- Préférence directionnelle (DP) : direction de mouvement/posture qui améliore la douleur ou la fonction ; souvent associée à la centralisation .
- Essai randomisé Long et al., 2004 (Spine) : exercices appariés à la DP → meilleures issues (douleur, fonction, usage médicamenteux) que non appariés [ 13] [ 14] [ 16] .
- Revues systématiques (May 2012, 2018) : centralisation/DP = bons facteurs pronostiques ; fiabilité variable et modificateur d’effet encore incertain [ 15] [ 17] .
Centralisation : valeur pronostique
- Si la douleur remonte de la jambe vers le dos avec des mouvements répétés ( centralisation ), le pronostic est meilleur et on capitalise cette direction.
- Absence de DP/centralisation → stratégie globale (renforcement, endurance, exposition graduée, neurodynamique), avec réévaluation rapprochée.
Techniques spécifiques
- Manipulations/mobilisations vertébrales et périphériques (si indiquées) combinées à l’exercice [ 1] .
- Exercices directionnels : extensions en charge/décubitus, variantes latérales (MDT), en privilégiant la réponse clinique immédiate .
- Mobilisations neurales , renforcement hanche‑tronc, travail de contrôle moteur .
- Conseils ergonomiques pragmatiques (variété posturale plutôt que « position parfaite »).
Approche neurodynamique (mobilisations du système nerveux)
Gliding vs Sliding : principes et indications
- Gliding (flossing) : mise en tension alternée des extrémités du nerf pour drainer/désensibiliser le tissu neural.
- Sliding (tensioners) : mise en tension plus marquée pour améliorer la tolérance mécanique quand les symptômes sont stables et contrôlés .
- Quand ? Allodynie au trajet nerveux, tests neurodynamiques positifs, douleurs radiculaires persistantes mais stables .
- Intégration : toujours au sein d’un programme actif (renforcement, exposition graduée), avec progression guidée par la réponse.
Dosage et sécurité
- Débuter à 2–3 séries × 10–20 répétitions , 1–2×/jour en gliding, sans dépasser 3/10 et retour à la ligne de base en ≤ 24–48 h .
- Éviter le sliding tant que l’irritabilité est élevée ; l’introduire quand l’irritabilité baisse et que les paresthésies se centralisent .
- Signes d’excès : douleur qui s’intensifie et persiste > 48 h , nouveau déficit → réduire la dose ou revenir à des variantes plus douces .
Vos attentes lors des séances
- Bilan clinique complet (symptômes, tests actifs, facteurs contextuels).
- Plan d’action clair : 3–5 exercices précis (nom, séries × répétitions, tempo/RPE) + consignes.
- Itérations rapides : si une piste ne répond pas en 1–2 semaines (malgré l’observance), on ajuste .
- Autonomie : outils d’auto‑évaluation et critères de progression .
Auto‑gestion : bouger intelligemment
- Rester actif : marche, cardio léger, mouvements tolérés .
- Fenêtre de symptômes : ≤ 3/10 pendant, retour ≤ 24–48 h → on progresse d’ un seul paramètre à la fois (+10–20 %/sem si tout est « vert »).
- Sommeil/stress : routine, respiration lente, gestion caféine/écrans.
Facteurs pronostiques et timeline de récupération
Signaux favorables / défavorables
- Favorables : centralisation des douleurs, préférence directionnelle claire, amélioration rapide, bonne adhésion.
- Défavorables : symptômes > 12 sem , douleur jambe > dos persistante, peur‑évitement/catastrophisme élevés, incapacité/sommeil altérés.
Réévaluation et décisions à 2 semaines
- Si réponse insuffisante malgré l’observance : ajuster la direction, réduire la charge (−20–30 %), ou changer d’approche (plus globale).
- Surveiller force/sensibilité (myotomes/dermatomes), tolérance aux activités‑cibles, auto‑tests .
Ce qu’on croit à tort sur la sciatique
La sciatique est une douleur impressionnante, souvent mal comprise. Voici quelques idées reçues fréquentes – et pourquoi elles sont fausses – afin de vous aider à avancer sereinement vers la guérison :
❌ “Il faut absolument une IRM pour comprendre ce que j’ai.”
Pas forcément. Les recommandations actuelles indiquent que l’imagerie n’est justifiée qu’en cas de suspicion de problème grave (traumatisme, atteinte neurologique sévère…) ou si les symptômes persistent des semaines sans amélioration. Dans la majorité des cas, un bon examen clinique suffit à poser le diagnostic et orienter le traitement. De plus, passer une IRM trop tôt peut être inutile et parfois anxiogène nice.org.uk .
❌ “Le repos complet est la meilleure solution.”
C’est faux… et même contre-productif. Rester alité ou immobile trop longtemps peut ralentir la récupération. Au contraire, un mouvement adapté permet souvent de soulager la douleur et d’éviter la raideur. Bien sûr, on évite les efforts pénibles au début, mais maintenir une activité légère (marche, étirements doux) aide le nerf à se calmer plus vite.
❌ “Il faut prendre des anti-inflammatoires puissants pour s’en sortir.”
Pas nécessairement. La douleur d’une sciatique n’est pas uniquement due à l’inflammation. Les anti-inflammatoires (AINS) peuvent aider à court terme chez certains, mais ne résolvent pas le problème de fond . Ils comportent en outre des effets secondaires. Une approche active (exercices, thérapie manuelle) combinée à une bonne éducation du patient s’est révélée souvent plus efficace pour retrouver la fonction et réduire la douleur sur le long terme nice.org.uk .
❌ “Ma sciatique vient d’une hernie discale… je vais sûrement devoir me faire opérer.”
Heureusement, non. La majorité des sciatiques dues à une hernie discale se résolvent sans chirurgie . Le disque finit souvent par cicatriser et dégonfler avec le temps. En attendant, des solutions naturelles – exercices spécifiques, ajustements chiropratiques, mobilisation nerveuse – aident à soulager la douleur et améliorer la fonction. La chirurgie n’est envisagée qu’en dernier recours, pour les cas résistants ou compliqués (et même dans ces cas, un suivi chiropratique reste utile avant/après l’opération).
Prévenir les récidives
- Renforcement progressif tronc/hanche, variété des tâches.
- Auto‑tests mensuels : réessayer prudemment l’ancien geste provocateur.
- Hygiène d’entraînement : éviter les pics soudains de charge, planifier la progression.
FAQ
Une sciatique peut‑elle guérir seule ? \ Oui, souvent. Une part importante des hernies discales se résorbent spontanément avec une prise en charge conservatrice [ 4] [ 5] .
Faut‑il opérer une hernie discale responsable d’une sciatique ? \ Par exception : déficit grave/progressif, syndrome de la queue de cheval, ou échec prolongé du traitement conservateur. Sinon, priorité au conservateur [ 1] [ 2] .
Chiropracteur ou kiné pour sciatique ? \ Les deux sont possibles, individuellement ou simultanément. Après diagnostic médical , le kinésithérapeute intervient classiquement pour superviser fréquemment les exercices et objectiver les progrès. Le chiropracteur peut intervenir en première intention pour évaluer et formuler l’hypothèse diagnostique , puis proposer un plan de prise en charge qui favorise l’autonomie avec une supervision moins intensive , tout en s’intégrant à un parcours coordonné si nécessaire. Le package actif reste la clé [1] .
Dois‑je rester au repos ? \ Non. Évitez l’alitement ; rester actif est au moins aussi efficace, et souvent mieux toléré [ 3] .
Témoignages
« Approche individualisée et non alarmiste ; j’ai repris mes activités sans douleur. » — Samira K. \ « Exercices ciblés + manipulations : amélioration dès les premières semaines. » — Julien R.
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Références (sélection)
- NICE NG59 — Low back pain and sciatica in over 16s: assessment and management : recommandations (manipulations dans un programme d’exercice ; thérapies psycho si besoin). https://www.nice.org.uk/guidance/ng59/chapter/recommendations
- NICE NG59 — Overview & pathway : ne pas proposer d’imagerie en première intention hors drapeaux rouges. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK562933/
- Cochrane — Bed rest vs stay active for acute low‑back pain and sciatica (2022 update). https://www.cochrane.org/evidence/CD007612_advice-rest-bed-versus-advice-stay-active-acute-low-back-pain-and-sciatica
- Zhong M. et al. (2017). Spontaneous resorption of herniated lumbar discs — méta‑analyse (\~ 66 % ). https://www.painphysicianjournal.com/current/pdf?article=NDAwNA%3D%3D&journal=101
- Novak MJ. et al. (2025). Prevalence, predictors and mechanisms of resorption in LDH — revue systématique (résorption \~ 20–96 % , moyenne \~ 77 % ). https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC12278955/
- Cochrane (2023). McKenzie method for (sub)acute non‑specific LBP — effets limités en (sub)aigu non spécifique. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37017272/
- Louw A. et al. (2016). Pain neuroscience education — revue systématique. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27351541/
- Louw A. (2017). PNE — clinical perspective — synthèse utile pour la pratique. https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC5498797/
- May S. (2018). Centralization & directional preference — updated review. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S2468781218302066
- HAS (2022). Questionnaire DN4 : douleur neuropathique en 4 questions (outil & mode d’emploi). https://www.has-sante.fr/
- Bouhassira D. et al. (2005). Development of the DN4 questionnaire. Pain. 114:29–36.
- AFS (2022). Programme Neurodynamique — principes et algorithmes de progression (gliding/sliding). Document de formation interne (MS).
- Long A., Donelson R., Fung T. (2004). Does it matter which exercise? Spine 29(23):2593–2602. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15564907/
- Europe PMC — Résumé de l’essai Long 2004 (effets supérieurs quand apparié à la DP). https://europepmc.org/article/med/15564907
- May S., Aina A. (2012). Centralization and directional preference: a systematic review. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22695365/
- Long A. (2008). Specific Directional Exercises for LBP (synthèse, avec rappel de l’essai 2004). https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC2792793/
- May S., Runge N., Aina A. (2018). Updated systematic review (PDF libre). https://shura.shu.ac.uk/22921/9/May-CentralizationDirectionalPreference%28AM%29.pdf
- StatPearls — Straight Leg Raise Test : sensibilité élevée, spécificité faible. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK539717/
- Physiotutors — Prone Knee Bending / Reverse Lasègue : données rapportées pour L2–L4. https://www.physiotutors.com/wiki/prone-knee-bending-test/
- MSD Manual — Symptoms of common radiculopathies by dermatomal level (dermatomes/myotomes & réflexes). https://www.msdmanuals.com/professional/multimedia/table/symptoms-of-common-radiculopathies-by-dermatomal-level
- Halliday MH. et al. (2016). A Randomized Controlled Trial Comparing the McKenzie Method and Motor Control Exercises in Chronic Low Back Pain with Directional Preference. JOSPT . https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27170524/
- Steffens D. et al. (2016). Prevention of Low Back Pain: A Systematic Review and Meta‑analysis. JAMA Internal Medicine 176(2):199–208. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26752509/
- Rasmussen‑Barr E. et al. (2017). Nonsteroidal Anti‑inflammatory Drugs for Sciatica: An Updated Cochrane Review. Spine 42(8):586–594. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28399072/
- Pinto RZ. et al. (2012). Drugs for relief of pain in patients with sciatica: systematic review and meta‑analysis. BMJ 344\:e497. https://www.bmj.com/content/344/bmj.e497
- Lavy C. et al. (2021). Cauda equina syndrome — a practical guide to definition and classification. EFORT Open Reviews . https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8782783/