Illustration lombalgie

Lombalgie : soulager votre mal de dos durablement

Mal de dos aigu ou chronique ? Bilan, traitement et exercices personnalisés chez votre chiropracteur à Bordeaux Caudéran.

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À retenir

Qu’est-ce que la lombalgie ?

La lombalgie est une douleur du bas du dos. Elle touche jusqu’à 80 % des personnes au cours de la vie. La forme dite « commune » est le plus souvent bénigne : moins de 1 % des cas relèvent d’une cause grave. Dans 90–95 % des situations, aucune lésion unique n’explique la douleur : on parle de lombalgie non spécifique.

Bonne nouvelle : la majorité des épisodes se résolvent spontanément ou avec un traitement conservateur actif. Un dos douloureux n’est pas « défectueux » : la douleur reflète le plus souvent un trouble fonctionnel réversible.

Imagerie : quand et pourquoi ?

En l’absence de drapeaux rouges, l’imagerie n’est pas systématique. Les signes de dégénérescence sont fréquents chez les personnes sans douleur et corrèlent mal avec les symptômes. On réserve les examens à la suspicion de pathologie spécifique, aux déficits neurologiques progressifs ou en cas d’échec prolongé.

Lombalgie aiguë (lumbago)

Épisode d’apparition récente (jusqu’à 6 semaines). Les douleurs présentes depuis peu ont, en moyenne, davantage de chances d’amélioration spontanée que les douleurs persistantes, surtout avec une conduite active.

Cas particulier : lumbago = lombalgie aiguë avec position antalgique (p. ex. tronc penché, blocage en flexion) et douleur vive pouvant irradier vers la fesse ou la cuisse. Situation impressionnante mais non dangereuse : récupération typique en 1 à 2 semaines avec conduite adaptée. Éviter le repos strict au lit ; privilégier une activité douce et graduée. Un court repos (24–48 h) peut aider si la douleur est très forte, puis reprise progressive des mouvements.

Sciatique ou lombalgie ? Une lombalgie reste localisée au bas du dos et aux fesses. Si la douleur descend sous le genou avec fourmillements/engourdissements, il s’agit plutôt d’une sciatique ou d’une cruralgie liée à l’irritation d’une racine nerveuse.

Lombalgie chronique

Douleur > 3 mois ou poussées récurrentes. Facteurs psychosociaux (stress, anxiété, peur du mouvement) contribuent souvent à l’entretien de la douleur. L’évitement entretient la faiblesse et l’hypervigilance. D’autres facteurs modulent aussi l’évolution :

Une approche globale qui recadre les croyances, restaure l’activité, renforce progressivement le tronc et améliore l’hygiène de vie donne les meilleurs résultats.

Causes possibles

Facteurs mécaniques réversibles : surcharge tissulaire, irritations articulaires/facettaires, contrainte discale en flexion, myalgies/points gâchettes, parfois sacro‑iliaque. Les étiquettes importent moins que la réponse au traitement : l’objectif reste mobilité, force et tolérance au mouvement.

Les origines structurelles

À écarter systématiquement bien que rares (< 1 %) : fracture (traumatisme, ostéoporose), infection, tumeur, pathologie inflammatoire. Votre chiropracteur dépiste ces signaux et oriente si besoin.

Quand consulter ?

Dès les premiers jours si la douleur vous inquiète ou limite vos activités. Une prise en charge précoce accélère la récupération et évite les comportements d’évitement. Si la douleur persiste > 3 jours sans amélioration, un bilan affine la stratégie.

Signes de gravité : drapeaux rouges

Ces situations justifient une évaluation médicale en urgence. Le dépistage est répété à chaque séance.

Facteurs pronostiques

Parcours de soins non adaptés initialement

Imagerie précoce sans drapeaux rouges, repos strict, opioïdes et parcours centrés sur le passif sont associés à une plus grande utilisation de soins, une incapacité prolongée et davantage d’interventions, sans bénéfice clinique. Prioriser d’emblée éducation, activité et exercices gradués ( NICE NG59 , Lancet 2018 , Webster 2013 Spine J , Webster 2010 J Occup Environ Med ).

Kinésiophobie et catastrophisme

Peur du mouvement et pensées catastrophistes prédisent douleur et incapacité persistantes. L’éducation non‑nocebogène, l’exposition graduée et, si besoin, des approches cognitives améliorent le pronostic ( Wertli 2014 Spine J , Vlaeyen & Linton 2000 Pain , JOSPT CPG 2021 ).

Expérience passée et attentes

Les attentes de récupération et les expériences antérieures influencent l’issue. Des attentes positives sont liées à une meilleure récupération et au retour au travail, alors que des attentes faibles augmentent le risque de persistance ( Hallegraeff 2012 J Physiother ; voir aussi facteurs psychosociaux dans Nieminen 2021 J Clin Med ).

Amélioration précoce et centralisation

Une amélioration nette en 1–2 semaines et la centralisation sous MDT sont des marqueurs pronostiques favorables. En l’absence d’amélioration précoce, reconsidérer la stratégie ( May 2012, revue systématique ).

Durée, intensité et irradiation

Durée > 12 semaines, douleur initiale élevée, et douleur jambe > dos ou sous le genou sont associées à une évolution moins favorable ; ces profils nécessitent un accompagnement plus structuré ( Nieminen 2021 J Clin Med , Konstantinou 2018 Spine J ).

Sommeil et contexte psychosocial et professionnel

Sommeil perturbé, symptômes dépressifs, job strain , manutentions lourdes et postures difficiles au travail augmentent le risque de chronicité. Intégrer hygiène du sommeil et ajustements professionnels simples ( Silva 2024 Sleep , Rasmussen‑Barr 2017 J Rehabil Med , Nieminen 2021 J Clin Med ).

Prise en charge chez votre chiropracteur

Objectif initial : vous soulager et vous remettre en mouvement en sécurité. La prise en charge combine thérapies manuelles et stratégie active, puis consolidation pour limiter les récidives.

Algorithme clinique moderne (test–réponse)

  1. Dépistage du grave et orientation si suspicion.
  2. Diagnostic clinique sans imagerie initiale si non spécifique.
  3. Typage de la douleur : nociceptive / neuropathique / nociplastique (ou mixte).
  4. MDT : préférence directionnelle / centralisation (McKenzie) via mouvements répétés et positions soutenues.
  5. Si centralisation/amélioration → utiliser la direction favorable (parfois composante latérale : SGIS, hips‑off).
  6. Si absence d’amélioration spécifique rapide → approche globale graduée.
  7. Stratégie initiale : cible modifiable → intervention ciblée + éducation ; sinon → programme global progressif.
  8. Éducation : neuroscience de la douleur, recadrage des croyances, objectifs réalistes, auto‑efficacité.
  9. Réévaluation rapprochée : douleur, fonction, tests ; itérations rapides en cas de non‑réponse.
  10. Prévention des récidives : habitudes actives et plan d’auto‑gestion.

Repères d’activité et de charge

Techniques utilisées

Auto‑soins à domicile

Cas concret

M., 45 ans, lumbago aigu après valise. Drapeaux rouges négatifs. Direction bénéfique identifiée : extension . Plan : manipulation vertébrale ciblée, mobilisations, exercices d’extension répétés, conseils d’activité. À J+2 : marche redressée, douleur intermittente. À 2 semaines et 3 séances : quasi‑résolution , reprise progressive de la course à pied. Les résultats varient selon les individus.

Idées reçues sur la lombalgie

« Être trop cambré »

La cambrure lombaire varie fortement d’une personne à l’autre. Une méta‑analyse suggère une association entre diminution de la lordose et certaines lombalgies, mais l’utilité clinique de mesurer ces angles chez un patient aigu est faible et non prédictive. En pratique, on gère les symptômes et la tolérance au mouvement plutôt que de « corriger une cambrure ». ( Chun 2017 , Singh 2024 ).

« Bassin décalé » ou « bassin tourné »

Les différences posturales existent chez beaucoup de personnes. Une revue systématique récente trouve un léger accroissement de l’inclinaison pelvienne chez des sujets lombalgiques, avec hétérogénéité et qualité d’études mixtes. Cela ne démontre pas une causalité, ni la nécessité d’une correction structurelle par défaut. ( Sugavanam 2025 ).

Inégalité de longueur de jambe

De petites inégalités sont très fréquentes dans la population générale. La littérature suggère qu’un seuil > 10 mm est plus susceptible d’être cliniquement pertinent, et qu’une correction peut se discuter au cas par cas ; en‑deçà, le lien avec la douleur est incertain. ( Applebaum 2021 , D’Amico 2022 ).

« Il faut toujours se tenir droit »

Aucune posture unique n’est « parfaite ». Une revue‑parapluie ne montre pas de relation causale claire entre postures spécifiques et lombalgie. Varier les positions et réduire la sédentarité prolongée comptent davantage. La sédentarité est associée à un risque accru de lombalgie. ( Swain 2020 , Mahdavi 2021 ).

« Courir tasse les disques »

Chez des adultes coureurs, les disques intervertébraux apparaissent plus hydratés et plus riches en protéoglycanes , avec un léger effet bénéfique global rapporté par des études observationnelles. Le message utile : progresser la charge de course graduellement. ( Belavý 2017 , Shu 2024 ).

Ce que la chiropraxie peut vous apporter

Prise en charge non médicamenteuse et multimodale. Soulagement rapide possible via thérapies manuelles, succès durable grâce aux exercices et à l’éducation. Les guides récents privilégient l’actif et l’autonomisation plutôt que le tout‑passif.

Prévenir la lombalgie au quotidien

Vivre actif. Entretenir sa musculature. Varier les positions si vous travaillez assis. Faire des pauses marche/étirements chaque heure. Utiliser des techniques de levage adaptées. Soigner le sommeil et la récupération. Écouter les signaux sans catastrophisme : gêne = bouger/adapter, puis progresser.

Exercices simples

Il n’existe pas de « mauvais » exercice en soi. Privilégier la régularité : mieux vaut des exercices faciles, fréquents et peu intenses, puis augmenter progressivement la dose ou varier lorsque la tolérance s’améliore. La prévention est surtout prioritaire chez les lombalgiques chroniques ou sujets aux récidives.

Fréquence : 3 à 4 fois/semaine. Repère d’effort : RPE 4–6/10. Tolérance : douleur ≤ 3/10 pendant, retour à la ligne de base ≤ 24 h.

Arrêter immédiatement si douleur dans la jambe > dos, déficit moteur, paresthésies ou fourmillements progressifs.

Maillage interne

FAQ – Vos questions

Combien de temps dure un lumbago ? La plupart guérissent en 1 à 2 semaines. Une prise en charge active peut accélérer la récupération.

Faut‑il rester allongé ? Non. Éviter le repos strict. Maintenir une activité douce aide à guérir plus vite.

Chiropracteur ou ostéopathe ? Les deux peuvent aider. L’important : un professionnel qualifié et une stratégie active.

Prenez rendez‑vous

Ne laissez pas la douleur s’installer. Prenez rendez‑vous pour une évaluation personnalisée et un plan actif adapté à votre situation.

Liens utiles

Références clés

Informations générales. Ne remplacent pas un avis médical. Consulter en urgence si fièvre, déficit neurologique, troubles sphinctériens, traumatisme ou douleur inexpliquée persistante.